Les petits métiers de Méditerranée sont des navires de 7 à 18 mètres, exploitant la bande côtière, majoritairement polyvalents. Leurs principales espèces cibles étant saisonnières, ils doivent jongler entre diverses techniques de pêche pour s’assurer une production annuelle régulière : filets, casiers, palangres, cannes ou encore pots à poulpes.
Les entretiens préalables réalisés avec les professionnels concernés de l’OP ont mis en évidence la volonté des petits métiers de réfléchir à l’avenir de leur flottille, à travers la pratique d’autres engins et techniques de pêche non utilisés actuellement. Cela permettrait d’éviter la concentration de l’effort de pêche sur quelques stocks (poulpe, rouget, dorade…) et de mieux le répartir par un report de la pêche sur des espèces moins sensibles (maquereau, seiche, murex, calamar).
Porteur de projet
OP du Sud, criée aux poissons du Grau d’Agde, https://www.opdusud.fr
Financement
Cout total : 49191 €
DLAL FEAMP 40 %, Région Occitanie : 40 %, autofinancement OP : 20 %
Projet InterGalpa associant : le Galpa " Vidourle Camargue" (port du Grau du Roi) et le Galpa " Thau et sa bande côtière" (port du Grau d’Agde)
Objectifs visés
- examiner l’opportunité de nouvelles pratiques de pêche dans l’activité des petits métiers, à travers l’étude de nouveaux engins de pêche et de nouvelles de captures
Ce projet donne aux pêcheurs de nouvelles perspectives pour faire face à l’évolution de la réglementation et à la fluctuation des ressources :
- Il cible des espèces déjà exploitées, de manière plus sélective et durable,
- Il présente un éclairage technique argumenté et chiffré pour les démarches d’investissements dans de nouveaux engins, par les pêcheurs professionnels,
- Il permet de tester et de promouvoir des engins dont l’impact sur l’environnement est faible (engins passifs) et qui limitent les prises accessoires (sélectivité).
Actions
- phase préliminaire d’achat de matériel et de pratique afin de maîtriser l’utilisation des 4 engins de pêche sélectionnés par les pêcheurs avec l’aide d’un bureau d’étude spécialisé :
- turlutte à calmar et la machine à maquereaux qui fonctionnent tous les deux sur la même machine dont seule la ligne et les hameçons changent
- casier à murex et nasse à seiche, actuellement utilisée en Italie
- phase d’expérimentation avec des pêcheurs volontaires,
- phase d’analyse technique et économique,
- propositions de stratégies et scénarios d’utilisation des engins avec en parallèle une réflexion sur une gestion équilibrée et durable des ressources (en lien avec le CRPMEM Occitanie),
- restitutions aux pêcheurs et instances concernées
Résultats
Le casier à murex vs nasses / filets : travail facilité, mais fort encombrement, forte variabilité des captures, pas d’avantage de sélectivité en poids et taille des individus pêchés, des pêches accessoires de poulpes
La nasse à seiche : technique intéressante, démaillage facilité, meilleure sélectivité par rapport au filet, meilleure qualité du produit mais difficile à caler.
La machine à maquereau : plus productive que le filet, présente un avantage de sélectivité en taille et poids des individus pêchés, préserve mieux la qualité du produit mais les volumes sont plus faibles qu’au filet. Vue comme un complément d’activité ponctuel en période d’abondance de maquereaux.
La turlutte à calmar : pas de résultat concluant, engin anecdotique par manque de ressource.
Défi
La plus-value du DLAL
Calendrier de réalisation
janvier 2020 - décembre 2021
Témoignage
