9 zones conchylicoles autour de Thau
Deuxième pôle agricole de l’Hérault, neuf zones conchylicoles façonnent le paysage et l’identité du bassin de Thau. Soucieux de rendre ses espaces plus performants, mieux adaptés aux besoins des entreprises et plus respectueux de l’environnement, le Syndicat mixte du bassin de Thau s’est lancé en 2018 dans la réalisation d’un scénario d’aménagement des zones conchylicoles. Adossé au Volet littoral et maritime (VLM) du SCOT[1], qui reconnaît la conchyliculture comme une activité prioritaire sur la lagune de Thau, ce schéma, finalisé en mai 2019, a été conçu en lien avec de nombreux partenaires[2].
Solliciter les conchyliculteurs lors d’enquêtes et de réunions de concertation
Les enquêtes menées auprès de professionnels (40 conchyliculteurs sondés, une dizaine de réunions dans les sites portuaires), les observations de terrain, les analyses croisées de 4 bureaux d’études et la mise en commun des données (5 comités techniques et 3 comités de pilotage) ont abouti à un diagnostic très fin pour chaque zone. Prenant en compte les enjeux juridiques, socio-économiques et d’aménagement, cet état des lieux a permis de mieux cerner les dysfonctionnements, les besoins et les possibles.
15 millions d’€ pour moderniser les zones conchylicoles
Trois scénarios différents (remise à niveaux des zones, remembrement ou spécialisation) ont alors été proposés. C’est la modernisation des sites, où les dégustations sont appelées à se développer, qui a obtenu le plus de suffrages. Etalée sur plusieurs années, la feuille de route prévoit la reprise de 14kms de voieries (13 millions d’euros), la création ou le réaménagement de 600 places de stationnement (2 millions d’euros) ainsi que la mise en place d’équipements collectifs (tour à glace, signalétique, lieux de stockage…) pour une enveloppe globale de 750 000 euros.
Outre ce programme de travaux, l’étude, pilotée par le SMBT, a mis en lumière la nécessité impérieuse de sanctuariser le foncier conchylicole et l’intérêt de développer des synergies avec d’autres activités économiques, notamment la viticulture. Des orientations qui pourront être déclinées dans le SCOT et les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) des différentes communes concernées.
Inscrit dans la fiche action 2 « Développer des pratiques novatrices ou innovantes dans les activités halieutiques », ce projet (100 000 euros) a été porté par le SMBT et financé par le DLAL Feamp (40%), la Région Occitanie (20%), le Département de l’Hérault (20%) et le SMBT (20%).
[1] Schéma de cohérence territoriale
[2] Partenaires techniques : Comité régional de la conchyliculture et syndicats portuaires conchylicoles, services de l’Etat, Département de l’Hérault, Sète Agglopôle Méditerranée et communes riveraines de la lagune.