Coup double ! Le projet porté par la société à action simplifiée (SAS) Brise de terre offre une plus-value aux produits de la mer tout en favorisant le retour à l’emploi de personnes en difficultés.
Valoriser les espèces méconnues
Né d’une coopération inédite entre à la Criée d’Agde et la Croix Rouge insertion, le concept est de transformer les poissons sauvages, peu ou mal valorisés (merlu, raie, mulet, congre…), moins de 12h après le retour de pêche. Pour ce faire, un atelier a été créé sous la Criée d’Agde. Les poissons y sont éviscérés, étêtés, filetés et mis sous vide. Prêts à cuire, ils sont ensuite livrés, par camion frigorifique, soit frais aux particuliers (commerces de proximité, restaurants), soit surgelés aux entreprises de restauration collective. Alors que 70% des produits de la pêche vendus à la criée d’Agde partent à l’export, ce projet ancre une consommation locale et régule aussi les trop-pleins saisonniers. Associant ces produits de la mer aux fruits et légumes issus du maraîchage biologique, une marque « Terr’iodée – L’Occitanie gourmande et solidaire », a été créée pour éclairer le consommateur dans ses choix.
Créer des emplois dans la transformation
Avec un volume de poissons transformés évalué à 60 tonnes en 2021, l’opération « Brise de terre » a généré 7 emplois à temps-plein, dont 5 personnes en insertion. Présélectionnées par Pôle emploi et embauchées sur des contrats de 4 à 24 mois, ces personnes, souvent peu qualifiées, bénéficient ainsi d’une formation au mareyage et d’une expérience aptes à enrichir leur CV.
Novateur dans son modèle économique et social, ce projet s’inscrit dans la Fiche action 1 «Augmenter la valeur ajoutée des produits locaux ». D’un montant de 53 668 euros, il a été porté par la SAS « Brise de Terre », financé par le DLAL Feamp (40%), la Région Occitanie (20%), le Département de l’Hérault (10%), la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée (10%) et la SAS Brise de terre (20%).
A noter qu’un projet complémentaire (cellule de surgélation, équipement et organisation de l’atelier), évalué à 101 228 euros, a été financé via la mesure 69 du Feamp.