Imaginer l’avenir des cultures marines à l’horizon 2030
c’est le défi relevé par le Comité Régional de Conchyliculture de Méditerranée. Un chantier de longue haleine qui a démarré en 2019. Après avoir sondé tous les professionnels de l’Aude et de l’Hérault avec le soutien de la Chambre d’agriculture puis consulté une vingtaine d’institutions partenaires, le CRCM a orchestré des ateliers thématiques d’où ont émergé une stratégie puis un contrat de filière, traduction opérationnelle de cette feuille de route.
Un contrat de filière multipartenarial
Unique en France, ce contrat, signé en novembre 2021 avec neuf partenaires intentionnels, recense une centaine d’actions à mettre en œuvre d’ici 2023. L’objectif est ambitieux. Il s’agit d’adapter les pratiques aux changements climatiques, environnementaux et économiques, tout en valorisant les métiers, les produits et la spécificité méditerranéenne.
… aux 100 actions
Parmi les opérations déjà finalisées : la création de l’identité « Huîtres et moules de Méditerranée », la charte de dégustation des coquillages, la mise en place du ROL (Réseau d’observation lagunaire), le schéma d’aménagement des zones conchylicoles et la création de récifs artificiels intégrant des résidus coquilliers. Une panoplie de mesures va aussi être déployée pour préserver le foncier conchylicole et faciliter la transmission d’entreprises, l’installation des jeunes et la vente directe. Également à l’étude : la conception du prototype de la table conchylicole du futur et la construction d’une écloserie. Et ce ne sont que quelques exemples. Car les conchyliculteurs, partie prenante dans l’élaboration de la stratégie et du contrat, ont l’imagination prolixe. Réorganisation des tables, optimisation des apports en eau douce dans les lagunes, relance des filières en mer, renforcement des systèmes de surveillance, diversification des espèces, valorisation des déchets… Toutes les pistes sont explorées. Pour orchestrer et canaliser ce bouillonnement d’idées, le CRCM a recruté un chargé de mission, Fabrice Grillon-Laborit. Durant 3 ans, ce dernier devra superviser le lancement des différentes actions du contrat de filière.
Stratégie et contrat de filière : une logique pour l’action
Inscrit dans la fiche action 2 « Développer des pratiques novatrices ou innovantes dans les activités halieutiques » , le projet de contrat de filière (171 794 euros) est porté par le CRCM et financé par le DLAL Feamp (40%), la Région Occitanie (40%) et le CRCM (20%). A noter que ce projet est porté conjointement par le GALPA Thau et sa bande côtière pour les 5 ports conchylicoles du territoire (Marseillan, Mèze, Loupian, Bouzigues, Sète) et par le GALPA Etangs-Mer-Aude pour les 3 ports de Leucate, Chichoulet, Gruissan. La répartition du financement étant de 5/8èmepour Thau et 3/8ème pour le GALPA EMA.
Également inscrite dans la fiche action 2, l’élaboration de la stratégie conchylicole, achevée en juillet 2020 (29 880 euros) a été portée par le CRCM, réalisée par la Chambre d’agriculture de l’Hérault et financée par le DLAL Feamp (40%), la Région Occitanie (20%), le Département de l’Hérault (20%) et le CRCM (20%)